Quelle année nous venons de vivre ! 2020, on n’est pas prêt de l’oublier ! Si la pandémie et les confinements ont contrarié mes projets, ils en ont aussi fait naître d’autres. A cause des confinements successifs, j’ai beaucoup dessiné cette année. Le dessin m’a permis d’apaiser mes doutes et mes angoisses, à accepter avec humour ce qui nous tombait dessus. J’ai relancé le blog Taupe Chef, qui était en hibernation. Tout en continuant mes expériences en dessin vectoriel sur ce blog, j’ai alimenté mon blog BD Taupe Chef de dessins issus de mes carnets, réalisés au fil des mois.
Au seuil de 2021, alors que l’année à venir s’annonce avec plein d’incertitudes, j’ai choisi de regarder une dernière fois 2020 à travers tous ces dessins accumulés, qui dressent la chronique de cette terrible année, de confinement en reconfinement, de déconfinement en couvre-feu, de Black Lives Matter à la défaite de Donald Trump.
Insouciante
Nous avons commencé l’année 2020 plein d’insouciance et d’optimisme. En fêtant le passage à l’année nouvelle à Anvers, nous étions loin de nous imaginer ce qui nous attendait. Au brunch du 1er janvier à l’hôtel, nous avons gagné un citytrip à Varsovie à la tombola. Nous avions d’autres projets de voyages, de concerts. Ces projets et voyages sont tombés à l’eau les uns après les autres. Aujourd’hui, ce feu d’artifice assez banal prend un autre sens, tant nous avons été privés de ce genre de bains de foule.
En janvier 2020, sur la couverture de mon carnet à dessin, je griffonne en vitesse ce dessin. Comment imaginer que le mot « super » va prendre un sens totalement inattendu ?

Polémique
Février. Une série de polémiques agitent le microcosme du cinéma français autour des Césars, du comité de direction, de la sélection et de la victoire de Roman Polanski. Avec le recul, quand on sait ce qui est arrivé à l’industrie cinématographique cette année, ces discussions paraissent futiles.

Infectée
Quand nous avons entendu parler du coronavirus, qui se propageait en Chine, ce n’était qu’une menace lointaine. Quand le virus exotique s’est rapidement disséminé et a débarqué en Europe, le danger s’est précisé. Aux infos, on ne parlait plus que de ce coronavirus, alias COVID-19.

Paniquée
Est-ce que ce sont des skieurs qui ont ramené en Belgique le COVID-19 de leurs vacances de sport d’hiver en Italie ? En quelques jours, la situation basculait. Alors que je me moquais de la surmédiatisation de ce qui était alors considéré juste comme une grippe un peu forte, les habitants commençaient à paniquer, en dévalisant les supermarchés de leurs stocks de papier WC, de farine et de pâte.

Confinée
Je n’ai pas vu arriver le confinement. J’ai été surpris par la soudaineté de l’annonce et par la rapidité de la manoeuvre. En quelques jours, les commerces et les cafés étaient fermés, les rues vidées et nous étions cantonnés à la maison.
J’étais en formation quand le lockdown est arrivé. Avant même que tout les commerces soient fermés, les cours ont été interrompus pour une durée indéterminée. Chacun a vécu le premier confinement différemment. Pour moi, il n’a pas été trop douloureux. Je l’ai d’abord vécu comme une pause bienvenue. Tout en photographiant la ville fantôme étrangement abandonnée, j’ai mis le temps libre à profit pour dessiner (beaucoup), pour cuisiner, pour trier des photos et pour monter des vidéos de voyage restées en attente.


A mesure que les jours passaient et que la situation perdurait, l’anormalité des choses avait quelques chose d’angoissant. Le dessin m’a permis d’exprimer ces angoisses et de m’occuper l’esprit. Quand la formation a repris, à distance, j’ai continué à dessiner et j’ai eu du mal à me concentrer sur le sujet de la formation.
Déconfinée
Le déconfinement ne s’est pas déroulé selon le même mode dans tous les pays, mais nous l’avons tous accueilli avec soulagement. Nous avons apprécié de pouvoir retourner au resto, d’aller dans les magasins, de prendre rendez-vous chez le coiffeur, même en s’accommodant des mesures sanitaires.

Brutalisée
En marge de l’épidémie, l’année 2020 a été marquée par le mouvement Black Lives Matter. Le virus n’a pas stoppé les violences policières. Né aux Etats-Unis, en protestation à la mort de George Floyd, victime de violences policières, le mouvement s’est propagé dans le monde entier.

Perturbée
En sortant du confinement, la grande question était Faut-il partir en vacances cet été ?. Même si nous avions besoin de vacances, les conditions incertaines et les mesures sanitaires n’étaient pas optimales pour voyager.

Certains ont choisi de partir coûte que coûte. Nous avons préféré annuler notre voyage à Porto et rester en Belgique pour faire du tourisme local.
Il a aussi fallu vivre avec l’annulation de toutes les manifestations culturelles, les festivals, les spectacles, les concerts, les fêtes folkloriques qui auraient dû émailler l’été. Et les cinémas sans blockbusters à l’affiche, puisque tous les gros films hollywoodiens ont été reportés.

Mouillée
Malheureusement, on ne peut pas dire que la météo fut propice au tourisme local. En juillet, lors d’un week-end à Gand, nous avons été copieusement arrosés d’averses.

A Blankenberge, fin août, nous avons eu droit à une tempête sur la plage.
Réchauffée
Entre la pluie et la tempête, c’est la canicule qui nous a accablé. La chaleur a contribué à m’éloigner un peu de mon ordinateur, mais pas de mon cartnet à dessin.

Rentrée
La rentrée est arrivée pleine d’incertitudes et d’espoirs. Les enfants sont retournés à l’école, les travailleurs ont repris le travail en présentiel presque normalement, mais ça n’a pas duré longtemps.

Reconfinée
Les autorités avaient promis de tout faire pour éviter une deuxième vague et un nouveau confinement. Elles ont échoué. En octobre, devant la nouvelle vague d’hospitalisations qui menace de saturer les soins intensifs des hôpitaux, elles décident d’abord d’instaurer un couvre-feu et de fermer bars et restos, avant finalement de tout reconfiner fin octobre. Retour à la case maison. C’est donc confiné que nous n’avons pas fêté Halloween.

Contestée
Alors que le monde était confiné, novembre a été marqué par les élections américaines. Un vrai feuilleton avec un dépouillement qui s’éternise, perturbé par la pandémie, des coups de théâtre, des coups de gueule sur Twitter, des recours, la victoire de Joe Biden et Donald Trump qui refuse de reconnaître sa défaite et de lâcher la Maison-Blanche.

Endeuillée
2020 a été endeuillée part toutes les victimes de la COVID-19. J’ai rendu hommage à quelques personnalités que j’aimais, disparues cette année : Annie Cordy, Guy Bedos, Diana Rigg, Sean Connery, l’acteur David Prowse ou Ennio Morricone.


Terminée
C’est donc confinée que se termine l’année. Avec des fêtes de fin d’année en mode intimiste. Avec des angoisses, des dépressions, des incertitudes. Et aussi beaucoup d’espoirs et d’envies pour la nouvelle année.

En revoyant les images de cette terrible année, je mesure que ces dessins et ces images m’ont aidé à traverser les périodes confinées et les moments de doute et d’angoisse, à vivre avec le port du masque et le gel hydroalcoolique. Ils m’ont permis de garder le sens de l’humour pendant cette année noire, même si parfois c’était un rire jaune, un peu forcé.
Je ne sais pas ce que nous réserve 2021. J’espère juste que nous pourrons à nouveau vivre normalement. Revoir des amis autrement que par écran interposé. Aller au resto, au concert, au cinéma. En attendant, je vais continuer à dessiner….
Bonne année 2021 !
Meilleurs voeux pour 2021, en espérant très fort, que tout s’améliore sur la planète ! Bravo pour tes dessins ! Au seuil e la 3ème vague et du 3ème reconfinement, je pense me remettre à réécrire… Il me tarde aussi de pouvoir retourner au cinéma, au concert, au restaurant, etc… et de partager un dîner en famille ou entre amis ! Bon courage pour la suite. 🌞🥂
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Quelle belle rétrospective de cette année si étrange. Le dessin, comme la photo peut aider à se focaliser sur autre chose que les actualités anxiogènes ! 🙂
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