Comment dessiner le coronavirus ?

Le coronavirus et ses conséquences inspire les dessinateurs. Mais comment représenter un virus ou une maladie ? Dans cet article, je vous livre quelques idées pour dessiner, avec humour, le coronavirus et je vous détaille le making of d’une illustration sur ce thème réalisée pour Taupe Chef.

Documentation et adaptation

Avant de dessiner, cherchons un peu de documentation. Dans la recherche images de Google, je trouve quelques images en gros plan de l’affreux virus. Au microscope, notre sujet ne paraît pas si terrible. Une simple sphère hérissée de sortes de clous (ou d’antennes selon votre imagination). En simplifiant un peu les formes, nous obtenons une première représentation graphique de notre lascar.

Dessiner le coronavirus (illustration à l'encre)

J’ai utilisé ce premier dessin dans ce billet de Taupe Chef : Coronavirus vs Groconarvirus.

Version vectorielle flat design

A partir de ce premier dessin, vous pouvez partir dans toutes les directions. Aller vers un style documentaire ou informatif. Ou caricaturer la bête dans un style beaucoup plus humoristique.

J’ai ainsi réalisé cette version vectorielle de notre cher coronavirus, une illustration en flat design, colorée et stylisée, qui pourrait illustrer une fiche informative ou une infographie.

Coronavirus (illustration vectorielle)

Version monstre : Corona façon Godzilla

Puis, j’ai imaginé le coronavirus sous la forme d’un monstrueux blob ou un Godzilla dévastant la ville, pour ce dessin Le coronavirus vu par les médias, publié sur le blog Taupe Chef.

Coronavirus vu par les médias (illustration version affiche)

Je me suis éclaté à dessiner cette illustration parodique complètement surréaliste. Un amusement proportionnel à l’hystérie que déclenche l’épidémie. Ça vous dit un petit making of du processus de création de ce dessin ?

Idée

L’idée de ce coronavirus géant me trottait en tête depuis quelques jours. Pour ne pas l’oublier, je la note dans un petit carnet. Quelques traits rapidement esquissés en très petit format.

Coronavirus : premier croquis

Esquisse

Je développe cette première idée dans une esquisse miniature au crayon. A ce stade, je ne sais pas encore si ce sera une illustration pour Taupe Chef. Les principaux éléments de la composition se mettent en place rapidement. Ce n’est pas toujours le cas. Parfois, il faut plusieurs esquisses pour trouver la bonne composition.

Dessiner le coronavirus : esquisse au crayon

Crayonné

En règle générale, je réalise un crayonné détaillé avant d’encrer. Le dessin au crayon permet de préparer au mieux les étapes suivantes. Certains dessinateurs se contentent d’un crayonné sommaire qui leur laisse une large part d’improvisation à l’encrage.

Je n’ai pas photographié l’étape du crayonné, mais voici un essai de crayonné alternatif, qui m’a convaincu que c’était Taupe Chef qui devait en être le protagoniste.

Dessiner le coronavirus : crayonné détaillé

Encrage

L’encrage est une étape délicate. Il s’agit de mettre le dessin au net sans perdre la souplesse et la vivacité du crayon. Encrer requiert beaucoup de concentration et de technique, mais c’est aussi un moment assez excitant où le dessinateur voit son dessin prendre forme progressivement.

Longtemps, j’ai encré à la plume et à l’encre de Chine. Mais cette technique demande trop de matériel et de soin pour être utilisée n’importe où. Actuellement, comme je dessine souvent hors de chez moi, dès que j’ai un moment de libre, j’utilise donc plutôt des feutres ou des feutres pinceaux. C’est moins classe que l’encre de Chine, mais c’est plus mobile (si ça vous intéresse, je peux écrire un billet sur mon matériel).

Dessiner le coronavirus : encrage

Gommage

Le gommage n’est pas une étape très glamour du processus. Elle est pourtant indispensable pour que le scan soit réussi.

Dessiner le coronavirus :Coronavirus : gommage après encrage

Scan

Une fois le dessin encré et gommé, je le scanne pour pouvoir le mettre en couleur. La plupart du temps, j’utilise mon scanner-imprimante. Dans ce cas-ci, j’ai utilisé une méthode plus mobile et utilisé l’application Adobe Scan de mon téléphone. Elle photographie le document, puis le transforme en PDF, que j’importe ensuite dans Photoshop. La méthode n’est pas aussi précise qu’un bon scanner, mais quand on est en déplacement elle est assez efficace.

Quand le dessin est importé dans Photoshop, je le nettoie un peu. D’abord, j’ajuste les niveaux, puis j’efface les petits défauts ou les traits de crayons restants. A l’aide de la tablette graphique,  je corrige certains traits si nécessaire. Photoshop permet de modifier en profondeur le dessin : supprimer des éléments, en agrandir ou en déplacer d’autres, ajouter des détails,… Dans ce cas, comme j’étais assez content de mon dessin et de mon encrage, il n’y a pas eu beaucoup de modifications.

Dessiner le coronavirus : detail du scan

Mise en couleur

Et si la mise en couleur était l’étape la plus importante ? Peut-être. Dans tous les cas, elle est cruciale car la couleur a le pouvoir de transformer radicalement l’ambiance d’une image. Je tâtonne souvent à cette étape, commençant par une idée générale et procédant par essais et erreurs.

Je commence toujours par un fond de couleur, sous le trait,

qui va donner une tonalité générale à l’illustration ou la planche. Ensuite je pose des aplats de couleur sur les personnages, l’avant-plan, puis les éléments de décor. Comme je voulais un rendu un peu poster, j’ai limité les couleurs au maximum. Une fois que les aplats sont en place et que les tonalités fonctionnent, je fignole en ajoutant des ombres et des détails.

Dessiner le coronavirus : mise en couleur alternative
Mise en couleur alternative (bleu plus vif)

 

Lettrage et finalisation

Je termine l’illustration avec le lettrage qui transforme le dessin en faux poster. Parfois, je réalise le lettrage à la main, sur papier, je le scanne puis le modifie. Ici, comme je n’avais pas d’idée préconçue sur la forme du titre de mon affiche, j’ai préféré utiliser l’outil Texte de Photoshop, de faire quelques essais, jusqu’à trouver une solution qui me plaît.

Parfois, vous pouvez passer des heures sur un dessin, à fignoler les traits et les couleurs, à chercher la typo parfaite, mais il y a bien un moment où il faut déclarer l’illustration terminée.

Diffusion et partage

Quand l’illustration est finie, il ne reste plus qu’à l’exporter et la diffuser. C’est aussi un moment assez excitant. Guetter les premières réactions, attendre de savoir si le dessin plaît.

Si vous avez aimé ce making of, n’hésitez pas à le partager. Faites-le sans crainte ni précaution : ce coronavirus dessiné est tout à fait inoffensif.

3 commentaires sur “Comment dessiner le coronavirus ?

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    1. En effet, tous les dessinateurs n’ont pas la même méthode. Certains travaillent entièrement de façon numérique, d’autres uniquement sur papier. Et le processus peut être différent d’un dessin à l’autre, en fonction de la complexité ou du résultat recherché. Par exemple une planche de BD ou une illustration complexe demande plus de recherches et de travail préparatoire.

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