Situé à quelques minutes à pied de la Grand place de Bruxelles, Le Musée de la BD (anciennement appelé le Centre Belge de la Bande Dessinée) fait partie des classiques incontournables à visiter dans la capitale belge. Il rassemble deux spécialités bien belges : l’architecture Art Nouveau et la bande dessinée. En effet, c’est un ancien magasin dessiné par l’architecte Victor Horta, figure majeure de l’Art Nouveau, qui a été choisi pour abriter ce temple de la BD. On y rencontre Tintin, Spirou, les Schtroumpfs et les stars de la bande dessinée belge, mais à travers des expositions temporaires, on y découvre également des pans méconnus de l’histoire de la BD, des auteurs plus exigeants ou venus d’ailleurs.
Nous avions déjà visité ce musée, plusieurs fois. Il y a quelques semaines, j’étais de retour au Musée de la BD pour l’exposition temporaire Le secret des Espadons, qui se terminait, mais c’est une autre exposition temporaire qui m’a enthousiasmé : Bulles de Louvre.
Le Secret des Espadons

C’étaient les derniers jours de l’expo Le secret des Espadons qui célébrait le 75e anniversaire de l’album mythique Le Secret de l’Espadon, la première aventure de Blake et Mortimer d’Edgar P. Jacobs. L’exposition était joliment scénographiée, mais comme je suis un très grand fan de l’oeuvre de Jacobs, je n’y ai pas fait de grande découverte.

Bulles de Louvre

La surprise est venue de l’autre exposition temporaire, qui venait de débuter. Bulles de Louvre invite les visiteurs à découvrir et explorer le musée du Louvre à travers le regard de 20 auteurs de BD.
En 2005, le Louvre initiait un partenariat avec les éditions Futuropolis en vue d’éditer une collection d’albums de bande dessinée. L’expo retrace cette aventure éditoriale passionnante à travers une scénographie plutôt spectaculaire qui confronte la réalité du Louvre, grâce à de grandes reproductions photographiques, aux interprétations graphiques des dessinateurs.

Au fil de la vingtaine d’ouvrages de la collection, c’est une autre façon de visiter le plus célèbre des musées français qui est proposée. Des auteurs prestigieux franco-belges (Nicolas de Crécy, Enki Bilal, Christian Durieux, Marc-Antoine Mathieu, Bernard Yslaire…) ont été sollicités pour poser leur regard sur le musée et ses collections.

Les éditeurs ont également décidé d’élargir les horizons en embarquant des auteurs étrangers dans l’aventure, comme l’auteur de manga Jiro Taniguchi. C’est sur l’auteur chinois Li Chi Tak que j’ai craqué. J’ai eu un coup de foudre devant la dextérité et la sensibilité de ce dessinateur dont je n’avais jamais entendu parler. J’ai acheté l’album (Moon of the Moon) à la librairie du musée, en sortant, et je ne l’ai pas regretté.

Les récits explorent différents thèmes et styles, en rappelant que le Louvre ne se résume pas à Mona Lisa. Science-fiction, surréalisme, réalisme, documentaire sont autant de façon de rendre hommage à ce lieu chargé d’histoire(s), aux chefs-d’oeuvre qu’il abrite et à ceux et celles qui y travaillent.

Aux différents thèmes explorés font écho des sensibilités graphiques et des techniques variées : art digital, encre de Chine, pastel, aquarelle,…

On sort de l’exposition avec le plaisir d’avoir visité le Louvre sans quitter Bruxelles, d’avoir déambulé dans ce lieu familier à travers ces oeuvres de papier. L’expo prouve une fois encore que la bande dessinée peut aisément aborder des problématiques plus adultes et plus complexes.
Les collections permanentes

J’étais venu pour les expos temporaires, mais je ne pouvais quitter le musée sans flâner dans les collections permanentes.

A l’entrée du musée, le visiteur est accueilli par Tintin, le plus célèbre des héros de BD belges.

Il faut monter l’escalier pour accéder aux collections et aux expositions, sans louper l’amusant clin d’oeil à Tintin et Haddock sur une des marches.

Les collections permanentes sont divisées en plusieurs espaces : une galerie raconte rapidement l’histoire de la bande dessinée, la section « L’art de la BD » détaille les différentes étapes de la réalisation d’une planche de BD à travers une belle sélection de planches originales (qui changent régulièrement pour des raisons de conservation), l’espace Peyo, conçu pour les plus jeunes, emmène les enfants à la découverte des Schtroumpfs.

La visite se termine avec l’inévitable boutique, au rez-de-chaussée. Dans ce cas-ci, une librairie bien fournie en albums de BD et manga, qui propose aussi des figurines de collection et d’autres gadgets. Il est également possible de reprendre de l’énergie ou de faire une pause à la brasserie Horta, installée au sein du musée.

Infos pratiques
Musée de la BD de Bruxelles (Centre Belge de la Bande Dessinée)
Rue des Sables 20 – 1000 Bruxelles
Infos, horaires et tickets sur le site du musée.
L’exposition Bulles de Louvre est accessible jusqu’au 11 septembre 2022.

Excellente idée pour une prochaine visite à Bruxelles.
Je garde un très bon souvenir de la visite du musée Victor Horta et de quelques très belles maisons signées de sa main.
Je recommande vivement la visite de la ville de Bruxelles !
J’aimeJ’aime
Les expositions temporaires que tu as vu sont très sympas et c’est toujours sympa de revoir des photos du musée ! 😀
J’aimeJ’aime
Sympa super article vraiment, merci pour cette belle découverte 😀 hésites pas à venir faire un tour sur mon site Mood-blog.fr et à t’abonner si ça te plaît 😉
J’aimeJ’aime