En bouclant le deuxième épisode de Donkey Trump et l’attaque contre le Capitole, je me doutais que le personnage reviendrait tôt ou tard pour une troisième animation. C’est arrivé plus tôt que prévu. Dans ce nouvel épisode de la parodie, le président affronte Super Marko et l’oiseau de Twitter, qui le réduisent au silence et le bannissent.
Conditions d’utilisation vs libertés fondamentales
Il y a eu énormément de réactions suite à l’insurrection au Capitole, surtout aux Etats-Unis. Parmi toutes les conséquences, la plus commentée a sans doute été la décision de Facebook et Twitter de suspendre le compte du président Trump. Une suspension qui s’est rapidement transformée en bannissement.

Cette censure d’une figure politique par des réseaux sociaux pose question ! N’est-elle pas contraire à la liberté d’expression ? Ne risque-t-elle pas de créer un précédent néfaste pour le futur ?
Le débat est ouvert. Il y a là un conflit entre conditions d’utilisation et libertés fondamentales, entre le commerce et la constitution, qui témoigne de l’importance démesurée prise par les GAFAM ces dernières années.

De Super Mario à Super Marko
Quand j’ai eu l’idée de cette nouvelle animation, c’était une image très simple : Donkey Trump, bâillonné, dans une cage, emporté dans les airs par l’oiseau bleu de Twitter. Quand j’ai commencé à travailler sur la réalisation de l’illustration, le script a évolué. Le projet s’est considérablement complexifié lorsque j’ai eu l’idée de faire intervenir Mark Zuckerberg (alias Super Marko) et de faire partir la cage depuis la Maison-Blanche. C’est ainsi que cette idée simple et rapide s’est transformée en mon animation la plus ambitieuse à ce jour.

Ce n’est pas la première fois que je caricature Mark Zuckerberg, mais c’est la première fois que je le dessine en style vectoriel. En quelques traits, le créateur de Facebook est devenu Super Marko, une parodie de Super Mario, le super plombier ennemi juré de Donkey Kong.
Making of
Avec cette animation élaborée, j’ai atteint les limites de ma technique actuelle, l’animation avec Photoshop. Les fonctionnalités d’animation de Photoshop sont efficaces pour la réalisation d’animations simples, mais lorsque les images et les calques s’empilent dans la timeline, ça devient laborieux et compliqué à gérer, pour l’animateur comme pour l’ordinateur.
Pour les prochaines, je compte explorer d’autres outils. En attendant, dans cette vidéo sur YoutTube, j’ai résumé en quelques minutes des heures de travail sur Illustrator (pour le dessin vectoriel des différents éléments graphiques) et sur Photoshop (pour l’animation de ces éléments).
La fin de Donkey Trump ?
Trois, c’est un beau chiffre ! Celui de la trilogie. C’est donc peut-être la fin de la saga parodique Donkey Trump. Mais comme le dit Sean Connery, il ne faut jamais dire « Jamais ! ». En fonction de l’actualité, il n’est pas impossible que Donkey Trump revienne. En revanche, il est fort probable que Super Marko ait droit à son spin off, à sa propre animation. J’ai déjà quelques idées. Il ne reste plus qu’à trouver le temps pour les réaliser.
Bravo ! Je pense que cela représente beaucoup d’heures de travail… Quand au personnage, j’espère qu’il sera plus préoccupé par son swing que par la politique 😉
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Merci ! Pas tant de temps de travail que ça finalement, puisque j’ai pu réutiliser des éléments déjà créé. J’espère comme toi qu’il va bien rester planqué 😉
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Très bonne idée ! 🙂 Super Marko est au top et l’oiseau de Twitter avec cet air mauvais, bien trouvé !
La censure est une atteinte à la liberté d’expression, même si la personne passe son temps à dire des bêtises, ce n’est pas une super solution. Je peux comprendre qu’il soit banni quelques jours, voire plus, car il faut aussi prendre en compte qu’il avait une fonction très importante, beaucoup d’influence et que cela a débouché sur l’invasion du capitole qui a fait des morts. Le bannissement définitif me semble trop. Il y a bien des gens qui ont eu des condamnations et qui s’expriment encore sur les réseaux sociaux, ce n’est pas forcément logique (et lui pourrait faire l’objet d’une procédure judicaire pour cela, qui sait ?). Et puis je trouve les réseaux sociaux un peu hypocrites, quand il était au pouvoir, ils n’osaient rien faire, c’est un peu facile …
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