Il y a des expositions qui vous marquent profondément. C’était le cas de l’expo Ceci n’est pas un corps : Hyperrealism Sculpture qui propose un voyage fascinant à travers l’histoire de la sculpture hyperréaliste, une forme d’art aussi méconnue que fascinante.
Hyperréalisme et confinement
Le confinement a fermé tous les musées et les expositions. Les théâtres et les salles de concerts ont annulé tous les spectacles prévus. Les frontières sont fermées. Les vols sont suspendus. Les voyages sont reportés sine die.
Quand j’ai visité l’exposition Ceci n’est pas un corps : Hyperrealism Sculpture, à la Boverie à Liège, fin janvier 2020, j’étais loin d’imaginer que ce serait une de nos dernières sorties avant longtemps. Séduit par l’expo, j’ai fait quelques photos et pris quelques images vidéo.
J’ai ensuite mis à profit le confinement pour monter la vidéo et trier les photos prises ce jour-là.
Une rétrospective de la sculpture hyperréaliste
L’exposition Ceci n’est pas un corps : Hyperrealism Sculpture retrace l’histoire de la sculpture hyperréaliste à travers une quarantaine de sculptures d’artistes internationaux de premier plan : Paul McCarthy, George Segal, Ron Mueck, Maurizio Cattelan, Berlinde De Bruyckere, Duane Hanson, Carole Feuerman, John De Andrea…
Dès l’entrée, la première sculpture donne le ton. Cette femme la tête dans le mur est à la fois banalement très réaliste et amusante.

Une réalité banale ?
Au début de l’exposition, les visiteurs sont confrontés à la réalité assez banale de Duane Hanson et de John De Andrea, des pionniers de l’hyperréalisme.
Duane Hanson (1925-1996) exprime ses préoccupations sociales à travers ses sculptures. Travaillant à partir de moulages en plâtre sur des modèles vivants, il privilégie la fibre de verre et la résine, pour reproduire les moindres finesses du corps humain. Ses scènes hyperréalistes reflètent les difficultés de la vie quotidienne, à l’opposé des idéaux de l’American way of life.
John de Andrea (1941) utilise lui une méthode de moulage au silicone sur ses modèles vivants. Il emploie ensuite la fibre de verre ou la résine pour réaliser ses sculptures. C’est ensuite un travail minutieux à la peinture à l’huile qui vient créer l’illusion de la vie et reproduire les détails de la chair.
Différentes facettes de l’hyperréalisme
Plus on avance dans l’exposition, plus la réalité se fragmente. On découvre différentes conceptions de l’hyperréalisme et différentes façons de représenter les corps : jeux de textures et de matières, expériences sur les couleurs et les tailles, déformations…










Le bébé géant de Ron Mueck
L’exposition culmine dans la grande salle vitrée du musée de la Boverie avec A Girl, le bébé géant de Ron Mueck. C’est une oeuvre à la fois fascinante et dérangeante.



Hyperréalisme et déformations
Les oeuvres exposées dans cette salle montrent différentes facettes de l’hyperréalisme. Des représentations très réalistes côtoient des oeuvres qui déforment les corps et s’éloignent largement de la réalité.
Hyperréalisme et nouvelles technologies
Dans la dernière salle, les oeuvres exposées lorgnent vers le futur, en intégrant des nouvelles technologies ou en questionnant l’usage que nous en faisons.




De l’hyperréalisme au Pop Art
Le parcours s’achève avec un portrait d’Andy Warhol, qui annonce la prochaine exposition qui aura lieu à la Boverie, consacrée au grand maître du Pop Art.

Bien sûr, cette visite virtuelle ne pourra remplacer l’expérience physique, ni le plaisir de déambuler dans un musée, de tourner autour des oeuvres, de se focaliser sur certains détails.
Une exposition itinérante
L’exposition Ceci est un corps aurait dû se terminer début mai 2020. Elle a été prolongée de quelques semaines avant de quitter Liège pour vivre d’autres aventures. Cette exposition itinérante a ainsi fait étape notamment à Lyon ou Rotterdam.
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Merci de la visite virtuelle.
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La thématique est intéressante et peu commune. Certaines sculptures sont vraiment très bien faite et « Caroline » m’a fait me tromper ! 😀
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