Je n’ai pas vu que Kate Bush à Londres. J’ai aussi visité Madame Tussaud. Ou plutôt son musée attraction. Au fil des ans, ses personnages en cire se sont imposés comme une des attractions incontournables de Londres. Et une des plus chères ! Mais est-ce que ça vaut le coût ?
L’illusion commence sur internet
Le site internet Madame Tussauds vous allèche avec la promesse de réductions mirobolantes si vous réservez en ligne, à l’avance. Mais c’est de la poudre aux yeux : les réductions promises ne sont disponibles que si vous choisissez les heures en fin de journée, juste avant la fermeture.
Pour des questions d’organisation et de logistique, nous optons pour des billets en matinée, à plein tarif. 110 livres (137 euros) pour un billet famille (4 personnes) comprenant un catalogue souvenir. Ca fait mal au porte-feuille !
Il est 9h30 quand nous sortons de la station de métro Baker Street. Sous une pluie battante, une statue de Sherlock Holmes nous accueille. Le bâtiment abritant les collections de Madame Tussaud n’est qu’à quelques mètres. La pluie londonienne me fait oublier de prendre une photo de l’immeuble sobre et de sa coupole. Nous avons un peu d’avance sur l’horaire prévu. Première surprise : il n’y a pas de queue, bien que tout soit prévu pour cette éventualité. On est loin de la menace de « files interminables » brandie par le site.
Nous sommes rapidement à l’intérieur, guidé par un steward en uniforme. En quelques minutes à peine, nous présentons notre réservation et obtenons nos billets avec un catalogue. Le hall d’entrée est assez grandiloquent, avec son lustre énorme et ces grands escaliers. Un liftier nous désigne un ascenseur.
Des stars en série

Deux étages plus haut, l’ascenseur s’ouvre sur une grande pièce, remplie de stars. Johnny Depp, Emma Watson, Brad Pitt et Angelina Jolie, George Clooney, les Beckhams, quelques stars de Bollywood, tous sont de la party. Tous restent de marbre. Ou de cire plutôt, puisque bien sûr, nous venons de rentrer dans un monde de faux-semblants et d’illusions. Certaines statues sont si réussies, que l’on pourrait croire qu’elles vont s’animer d’un instant à l’autre.

Pas de paparazzis ici, mais les visiteurs défilent pour prendre la pose avec leurs stars favorites (et même parfois avec TOUTES les statues). Armez-vous de patience si vous voulez prendre des photos des personnages sans quelqu’un qui lui agrippe le bras ou lui enserre le cou.
Nous zappons les One Direction, qui ont droit à un espace rien qu’à eu, où leurs fan girls peuvent être prises en photo avec leurs idoles de cire. La visite se poursuit sous le thème du cinéma. Stars d’hier et d’aujourd’hui sont mélangés. Robin Williams, récemment décédé, a droit à une place de choix et à un registre de condoléances, entre Robert Downey Jr et Audrey Hepburn.

Du sport et des rois

Dans l’escalier, nous croisons Sir Alfred Hitchcock et débouchons dans le monde du sport. Usain Bolt est saisi en plein mouvement. David Beckham, sans Victoria cette fois, a l’insigne honneur d’avoir une deuxième statue, en maillot de foot cette fois. Il y a aussi Nadal et Ronaldo, en compagnie d’une flopée de sportifs britanniques qui me sont inconnus.

Après le sport, les « Royals« , avec une grande pièce consacrée à la monarchie britannique. De Elisabeth Ier et Henri VIII à William et Kate, ils sont tous là. Vous pouvez même vous faire photographier en grande pompe avec la Reine Elisabeth II si vous en avez envie.
Culture et show-biz

Nous poursuivons avec une pièce consacrée aux Lettres et aux Sciences, avec le trio infernal William Shakespeare, Oscar Wilde et Charles Dickens. Les Beatles nous accueillent dans la section musique. Lady Gaga, Rihanna, Jennifer Lopez et Britney Spears y côtoient Freddie Mercury, Jimmy Hendricks et Bob Marley. C’est un peu mélanger les torchons avec les serviettes, mais il en faut pour tous les goûts (et toutes les générations).

La visite de cet étage se termine avec une large section politique, à la rencontre de François Hollande, Poutine, Obama, mais aussi Churchill, Hitler, Kennedy et Gandhi.

Des horreurs décevantes

« The Chamber of Horrors » qui suit est moins convaincante. Un avis met en garde les personnes sensibles et les enfants de moins de 12 ans, leur conseillant de passer leur chemin, mais il faut vraiment être terrorisé par le noir, pour y éprouver des frissons de terreur. Il y fait si sombre qu’on ne distingue pas grand chose.
Le fabuleux destin de Marie Tussaud

Une pièce « Behind the scenes » est plus intéressante. On y découvre l’étonnante histoire de Madame Tussaud, née Marie Grosholtz, qui a commencé sa carrière en France en réalisant la statue de cire de Voltaire. Après avoir enseigné les arts à la soeur de Louis XVI et vécu à Versailles, elle sera employée par les révolutionnaires pour réaliser des masques mortuaires de victimes de la guillotine (dont Marie Antoinette, Marat et Robespierre). Après la révolution, elle présentera sa collection de masques et statues de cire à travers la Grande-Bretagne et l’Irlande avant d’établir un musée permanent, le Baker Street Bazaar, en 1835. Pouvait-elle seulement imaginer qu’aujourd’hui son musée est devenu un empire, connu au quatre coins du monde. Un fabuleux destin donc, qui ferait un excellent film (il est étonnant que personne n’y ait songé).
London et super-héros
La visite est presque terminée. Il ne reste que deux attractions. « Spirit of London » est un peu une sorte de « It’s a small world » à l’anglaise. Vous montez dans un taxi londonien qui vous emmène à toute allure dans un parcours évoquant l’histoire de Londres. Bof ! Ca va si vite que vous n’avez le temps ni d’entendre le commentaire susurré par un haut-parleur derrière votre oreille ni de profiter vraiment des mises en scène.

Plus amusant est l’attraction Marvel, qui vous invite à une séance de cinéma 4D mettant en scène les super-héros les plus célèbres de l’éditeur. Les sièges tremblent alors que sur l’écran en 3D Hulk, Spiderman, Captain America et Wolverine tentent de sauver Londres de la menace de super-méchants. C’est fun et spectaculaire, mais on est très loin de l’esprit « statue de cire » de la maison. Soit.
En sortant de la séance de ciné, pour gagner la sortie, il ne vous reste plus qu’à traverser la boutique sans vous laisser tenter par les nombreux gadgets à l’anglaise.
Le verdict
Comptez deux bonnes heures pour le tour complet de Madame Tussauds. C’est cher, mais ça en vaut la peine, plus pour la partie musée de cire que pour les attractions annexes (mais vous n’avez pas le choix : il n’y a pas de réduction si vous les zappez). Les statues de cire sont pour la plupart superbement réalisées. Certaines sont anciennes et sont de la main de la fondatrice, dont un impressionnant autoportrait de Madame Tussaud herself. Le principal point noir, c’est les temps d’attente générés par les visiteurs posant à côté des sculptures pour des selfies. C’est amusant au début, mais ça devient rapidement exaspérant !
Toutes les photos…



































Encore un truc à ajouter dans ma liste « à faire », merci pour ce chouette album
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Ca vaut le détour en effet. Tout comme le Musée Grévin à Paris.
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