Après avoir visité Madame Tussauds, nous avions prévu de visiter le musée Sherlock Holmes, à Baker Street. Quand nous sortons du Musée de cire, il ne pleut plus. Nous repassons devant la statue de Sherlock et la station de métro, puis tournons au coin de la rue, dans Baker Street.
La météo est digne d’une nouvelle de Sir Arthur Conan Doyle. Il ne manque que le légendaire fog londonien. Mais, en un siècle, la rue a bien changé. Il y a une banque, un bar à sushis et même une boutique Beatles.
Direction le 221B, l’adresse où Conan Doyle situe l’appartement de son génial détective. Pour trouver le musée, il suffit de suivre la queue. Nous nous étions préparés à attendre pour Madame Tussauds, mais nous n’imaginions pas l’engouement suscité par Sherlock et Watson. Il y a en effet une très longue file d’attente devant l’entrée du 221B, où l’on entre au compte-goutte.
La popularité de Sherlock Holmes n’a jamais faibli, inspirant d’autres auteurs (comme le Hercule Poirot d’Agatha Christie ou le Harry Dickson de Jean Ray) et suscitant d’innombrables incarnations au cinéma et à la télévision. Vu le succès des derniers films et de la série Sherlock, qui offre une adaptation contemporaine du personnage, ce n’est pas fini.
Comme il recommence à pleuvoir et que les enfants ont faim, nous capitulons et renonçons à faire la queue. Nous nous contenterons de faire un tour rapide dans la boutique du musée.
Personnel en habits victoriens, intérieur d’époque, restitué un peu façon Disneyland, le shop ne manquait pas d’articles, des éditions intégrales des aventures de Sherlock Holmes aux DVDs de la récente série Sherlock, en passant par les briquets et le papier toilette à l’effigie du détective.
En ressortant de la boutique, c’est le moment d’une dernière photo. Et d’une pensée amusée : qu’aurait pensé l’écrivain de cet engouement ? Il serait sûrement ravi de voir que son personnage est toujours aussi célèbre après toutes ces années. Et voir les appartements de son personnage imaginaire devenir réels l’aurait sans doute beaucoup amusé.
Parfois la fiction rejoint la réalité.