Je vous emmène visiter la biennale Bueren en Fleurs à Liège (Belgique). Un lieu extrême chargé d’histoire. 374 marches à grimper. 22 300 fleurs composant une fresque. Bref, un article qui plaira aux poètes ET aux sportifs.
Tous les 2 ans, en juin, les escaliers de la Montagne de Bueren à Liège deviennent pendant quelques jours le canevas d’une impressionnante fresque florale s’étalant sur 374 marches.

Hasard du calendrier, il y a quelques jours, j’évoquais l’édition 2016 de l’événement dans l’article Comment photographier les fleurs en ville ? . Il y a deux ans, le thème en était le football. Ce week-end, l’édition 2018 de Bueren en Fleurs se déroulait du 8 au 13 juin et commémorait le centenaire de la fin de la Guerre 14-18 avec une fresque de 22 300 fleurs.

La Montagne de Bueren : un lieu historique et touristique
L’escalier de la « Montagne de Bueren » relie le quartier historique de Féronstrée et de Hors-Château à la Citadelle. L’appellation « montagne » souligne le côté escarpé et extrême (la pente est proche des 30%) du lieu. Terminé en 1880, il est dédié à Vincent de Bueren, qui à la tête des 600 Franchimontois défendit Liège contre le duc de Bourgogne Charles le Téméraire en 1468.

C’est un des endroits touristiques liégeois les plus pittoresques et les plus visités. Classée parmi « les 10 escaliers les plus extrêmes du monde« , la Montagne de Bueren attire des touristes du monde entier. Les plus fainéants se contentent d’un selfie au pied des marches. Les plus courageux et les plus sportifs qui escaladent toutes les marches sont récompensés par un point de vue spectaculaire sur la ville.

La Montagne de Bueren n’est pas fréquentée que par les touristes. Des Liégeois habitent les maisons qui bordent l’escalier et d’autres habitants montent et descendent les marches au quotidien pour aller au travail ou à l’école.

Bueren en fleurs : Fresque florale et hommage à la paix
La Montagne de Bueren vaut le coup d’oeil (et l’escalade) toute l’année mais ses escaliers centenaires sont mis en valeur lors d’événements exceptionnels. C’est le cas chaque automne, lors de la Nocturne des Coteaux, où des bougies déposées sur les marches donnent à l’escalier une ambiance fantastique. Et c’est le cas pendant les 6 jours de Bueren en Fleurs.

J’ai profité d’une éclaircie entre deux averses pour descendre en ville prendre quelques photos et filmer une petite vidéo de la fresque florale. J’ai eu de la chance : j’ai réussi à éviter les gouttes et j’ai même eu droit a quelques rayons de soleil.

C’est de loin que la fresque s’apprécie le mieux. Plus vous approchez, moins vous en discernez les détails. Et quand vous entamez l’escalade des marches, vous oubliez le sens du dessin pour profiter des couleurs des fleurs et de l’ambiance spéciale du lieu.

En prenant le temps de faire des photos et de tourner des plans, l’ascension n’est pas si pénible. Des paliers sont prévus régulièrement pour y prendre un peu de repos. D’ordinaire, des bancs y sont installés. Mais pour l’occasion, ils ont été enlevés.
L’ivresse des sommets
En arrivant au sommet, vous ressentez l’ivresse de l’alpiniste ayant vaincu la montagne : la fatigue, l’adrénaline, la satisfaction d’être arrivé au bout et surtout une vue à couper le souffle.

Des sacs de sable ont installé au sommet pour éviter que les orages ne viennent gâcher la fête (et les fleurs). En effet, il n’est pas rare qu’en cas de fortes pluies, les escaliers se transforment en cascade d’eau niagaresque.

On profite de la vue sur la ville. On se relaxe. Et puis on songe à redescendre.
Le vertige de la descente
La descente est le moment que je prèfère. Pas tellement parce que c’est bien moins épuisant que la montée, mais pour cette vue plongeante et vertigineuse sur la ville, les marches et la rue en contrebas. C’est spectaculaire. Ames sensibles au vertige, s’abstenir !

En montée et en descente, j’ai photographié et filmé les fleurs, bien sûr. Mais je me suis aussi tourné vers les gens, intégré des silhouettes et des corps pour humaniser et rythmer mes compositions.
Il y avait pas mal de touristes, mais aussi des riverains. Des enfants qui s’amusaient à compter les marches et ne tenaient pas en place. Des ébahis et des blasés, des sportifs et des moins sportifs, des courageux et des paresseux, des passionnés et des indifférents, des bavards et des silencieux. Bref, une belle galerie de personnages.

Et puis, la descente s’est terminée. J’ai pris encore quelques photos et je suis rentré chez moi, monter la vidéo et développer les images. J’ai pris plus de 300 photos et j’ai eu bien du mal à faire une sélection.
Infos pratiques
La prochaine édition de Bueren en fleurs, c’est en juin 2020. Mais les escaliers de la Montagne de Bueren sont accessibles toute l’année. Ils se trouvent dans le centre historique de Liège, à un jet de (vieille) pierre du Musée de la vie wallonne, de la place du Marché, du Palais des Princes-Evêques et d’en Neuvice (où se niche un sympathique petit hôtel). La découverte de ce lieu incontournable est inclus dans les visites guidées du centre historique organisées par l’Office du tourisme.

Merci pour cette bien jolie visite
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Tout le plaisir est pour moi !
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excellente initiative pour cette « exposition » originale.
C’est , de surcroit, magnifique.
Si tu y es encore et peut ou sait te lever tôt, les prises de vue de cet ensemble (du haut des marches et du bas) avec une lumière basse matinale, doivent être de toute beauté.
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Ca doit être top en effet tôt le matin, si seulement la météo s’y prêtait. Ces derniers jours ont été assez sinistres. Je n’ai donc pas pris la peine d’y retourner. Peut-être la prochaine fois…
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un beau lever de soleil … cela se mérite 😀
Pour le voir se lever il faut effectivement se lever bien tôt (mais quelle belle récompense il nous donne)
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Magnifique, j’adore ! Il y a vraiment beaucoup de choses à voir à Liège, il faut que j’y aille un jour.
Il y a pas mal de fleurs en plein milieu des escaliers, certaines ne se font pas écraser ?
Le résultat est en tout cas superbe. Les escaliers sont impressionnants, ça fait les mollets ! 😀
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A 2h15 de Thalys depuis Paris ;-).
Il y a une sorte de parcours qui serpente entre les pots ou des zones de pots. Des stewards veillent au grain et surveillent surtout qu’on ne vole pas les fleurs.
En rédigeant l’article, j’ai découvert que ces escaliers étaient considérés en bonne position parmi les plus extrêmes au monde. Je l’ignorais.
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Très joli reportage ! Magique 🙂
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