Dans ce nouvel épisode de « Comment photographier la ville ?« , je vous invite à descendre en ville pour photographier des fleurs (ce n’est pas si paradoxal que ça en à l’air, vous verrez).
Il y a quelques semaines, j’ai été invité par la photographe Anne Landois-Favret à participer à son groupe « ALF – Les Petits défis » , un tout nouveau groupe de défis photographiques sur Facebook. Le premier défi proposé était « la nature en ville » .

La nature et la ville, ça a tout du couple impossible. C’était là tout l’intérêt du défi. Je suis donc sorti en ville avec mon appareil photo. En regardant autour de moi, j’ai découvert que la nature est bien présente en ville, même si on finit par l’oublier : arbres dans les rues et les avenues, parterres de fleurs ici et là, espaces verts au détour d’une allée ou d’une place, balcons et maisons fleuries,…

Dans cet article, je vous livre quelques conseils issus de mes recherches et de mes images réalisées pour le défi. Car photographier la nature (et en particulier les fleurs) en ville, c’est porter un autre regard sur cet univers urbain qui nous est devenu si (trop ?) familier.

1 Toujours un appareil tu auras
Je ne le répèterai jamais assez : soyez toujours parés et munissez-vous toujours d’un appareil lors de vos promenades en ville. Même s’il fait moche, même si vous n’avez pas prévu de faire de photos, il peut arriver tant d’événements inattendus qui méritent de déclencher. Une belle lumière. Une situation insolite. Un graffiti amusant. Un spectacle de rue ou une manifestation.
Si votre appareil habituel est trop lourd ou encombrant pour vous accompagner en permanence, investissez dans un compact expert, un appareil hybride ou contentez-vous de votre smartphone. Mais sortez toujours équipés !

Les photos qui illustrent cet article ont été réalisées (sauf exception) avec mon fidèle LX100 qui ne quitte pas ma poche ou mon sac.

2 Gros plan sur les fleurs
Dans le cadre de ce défi photo, après quelques recherches, j’ai choisi de me focaliser sur les fleurs. C’était le printemps. Et un peu partout on sentait la ville renaître. Toutes ces touches de couleurs fleurissant partout où elles pouvaient étaient un beau symbole du réveil urbain après le long hiver.

J’ai choisi de photographier les fleurs en gros plan et de tirer parti du mode « macro » de mon LX100. Mettre les fleurs et les plantes à l’avant-plan, c’était aussi faire passer les gens, les architectures et l’environnement urbain au second plan, en les plongeant dans le flou.

3 Un autre point de vue sur la ville
Mettre les fleurs en évidence, c’est aussi trouver un autre point de vue. Cherchez d’autres angles, d’autres cadrages. Agenouillez-vous pour aller saisir les fleurs au ras du sol.

Braquer son objectif sur le sol, c’est bien. Lever les yeux, c’est bien aussi. Regardez les branches des arbres. Voyez-les verdir et fleurir, presque à vue d’oeil.

En regardant en l’air, l’opposition entre la nature et l’architecture apparaît clairement.

En cherchant des angles et des points de vue différents, vous tomberez sur des détails insolites, qui nous échappent en temps normal. Comme ce bien joli monstre marin du musée de la Boverie.

4 Choisir le bon moment
Les conditions météo ont un impact important sur l’ambiance de vos photos. Photographier les fleurs par temps gris ou sous le soleil ne donne pas le même résultat. La lumière est différente. Les couleurs et l’atmosphère aussi.

Les fleurs par temps gris ou de pluie prennent un ton nostalgique et un peu triste. Sous le soleil, leurs couleurs explosent de bonheur.

Le temps instable et nuageux donner encore une autre ambiance.

Choisir le bon moment, c’est aussi photographier (si possible) tôt le matin ou en fin de journée, quand la lumière est plus douce.

5 Osez les couleurs
Me focaliser sur les fleurs, m’a aussi permis d’explorer d’autres couleurs de la ville. Quand vous pensez à la ville, vous imaginez généralement un environnement aux couleurs froides et ternes. Les fleurs viennent apporter une touche de couleurs chaudes dans ce monde triste.

Dans ce détail d’un parterre floral, les couleurs explosent.

En post-production, n’hésitez pas à expérimenter. Parfois saturer les couleurs permet de faire ressortir les fleurs. Parfois, une légère désaturation s’impose et crée une belle dynamique de couleur.

Parfois, jouer avec la balance des blancs met en évidence le contraste entre les couleurs des fleurs et leur environnement.

6 Le pouvoir graphique des fleurs
Ne sous-estimez pas le pouvoir graphique des fleurs pour dynamiser vos photos en ville. Les fleurs ne sont pas que des touches de couleur. Elles ont aussi des textures et des formes particulières qui vous permettent d’enrichir et diversifier vos composition.
Ici, cette haie végétale cachant une partie du pont apporte une touche de mystère et d’inattendu. Là, ce groupe de pissenlit rebelles qui surgit à l’avant-plan apporte un accent à la fois graphique et symbolique.

Ici encore, la texture et les couleurs de la glycine contrastent avec l’église Saint-Vincent à l’arrière-plan.

Et là, après avoir photographié les fleurs qui s’y trouvaient, j’ai pris en photo le cache-pot et ses délicieux graphismes.

7 Bonus : tapis de fleurs et escaliers fleuris (événements spéciaux)
Si la vie végétale de votre ville ne vous passionne décidément pas, si vous restez indifférent à la floraison des glycines, des lilas et des cerisiers du Japon, des événements floraux exceptionnels méritent de sortir votre appareil (et pourquoi pas votre caméra vidéo).
Le tapis de fleurs de la Grand-Place

C’était le cas du tapis de fleurs de la Grand-Place de Bruxelles. Tous les deux ans, le week-end du 15 août, un impressionnant motif floral est installé sur la célèbre place bruxelloise.

En soirée, l’événement est animé par un spectacle son et lumière gratuit qui attire les nombreux touristes présents dans la capitale belge.
Bueren en fleurs

En juin, tous les 2 ans, la ville de Liège tapisse les 300 marches des escaliers de la Montagne de Bueren (un des lieux historiques et touristiques de la ville) de jolies fresques florales.

En 2016, le thème en était le football. Quel sera le thème de cette année ?
J’espère que ces astuces et ces quelques images vous auront convaincu de partir à la découverte des fleurs (et de la nature) en ville et vous auront inspiré à prendre des photos. Et vous comment photographiez-vous les fleurs en ville ?
Les fleurs sont toujours plus belles que les pleurs, mais les pleurs arrosent la mémoire des fleurs. Ainsi succède la lumière à la nuit (réf perso sur l’ attentat récent).
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Quels jolis mots ! Je n’ai rien à ajouter 🙂
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Je n’ai jamais pensé à « chasser » la nature en ville: belle idée que j’expérimenterai à l’occasion d’un passage à Saint Etienne. Merci!
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Je suis curieux de voir le résultat 🙂
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😊 en plus cela devrait être avec mon Nouvel objectif… un équivalent 35mm!!! 😍 je l’attends d’un jour à l’autre.
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Un nouveau jouet ! Chouette !
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Super reportage ! j’applique déjà certaines recommandations… les monuments et bâtiments de la ville sont plus beaux avec des fleurs… c’est sûr ! 🙂
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Tu as pris beaucoup de photos pour le défi, tu as bien bossé, bravo ! 🙂
J’aime beaucoup « au raz des pâquerettes », « l’arbre et le building », « l’or et le saint » et celle avec le pont !
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Merci 😉 ! Elles font partie de mes préférées aussi. Disons que j’ai fait d’une pierre trois coups : le défi, de la matière pour ma page Liege by Cards et le sujet de cet article. 🙂
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Tu as bien raison ! 🙂
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Tu as été bien inspiré par ce défi, belle série, avec des lumières variées. Il n’y a pas si longtemps que j’utilise le mode macro de mon hybride pour ce genre de rendu : premier plan contrastant avec un environnement qui reste lisible mais adouci, ça marche bien en ville…
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Merci, Esther. Pour la variété de la lumière, je n’ai pas beaucoup de mérite : ce sont les caprices de la météo belge. On a eu des beaux jours et des moins beaux. Je prends beaucoup de plaisir à explorer à la fois la ville et les possibilités de mon appareil. 🙂
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