Forteresse hollandaise construite entre 1817 et 1823, afin de protéger la ville de Liège, le Fort de la Chartreuse en a connu des guerres. Déclassé en 1891, il est réaffecté en caserne militaire. Il sert de prison allemande pendant la guerre de 14-18 et de 1940 à 1944, puis est converti en hôpital militaire par les Américains, de 1944 à 1945.
L’armée évacue le site de la Chartreuse en 1988. Depuis, le Fort est laissé à l’abandon. Il est livré aux ravages du temps, aux assauts des graffeurs et aux explorations des amateurs d’urbex.
Depuis peu, la Ville de Liège a entrepris des travaux de réhabilitation du domaine qui encercle le fort. Y a-t-il un espoir pour ce vestige du passé d’être préservé, réhabilité ? Le Fort de la Chartreuse a-t-il un avenir ?

Je ne suis pas un spécialiste de l’urbex, mais comme le fort et le domaine qui l’entoure sont à deux pas de chez moi, je me suis laissé tenté à explorer ces ruines.
Un bâtiment intimidant

L’ancien domaine militaire de la Chartreuse est assez étendu et plusieurs bâtiments en ruine y sont disséminés. Le plus intéressant est le corps principal du fort. Son architecture massive est assez intimidante, surtout quand vous vous en approchez un jour brumeux. La végétation a envahi la cour et s’attaque aux murs. Des arbres poussent sur les toits et à travers certaines fenêtres.
Un décor post-apocalyptique

L’exploration de l’intérieur du bâtiment s’avère passionnante. Pour ma première visite, je me suis limité au rez-de-chaussée. Comme l’architecture a beaucoup souffert, je ne voulais pas m’aventurer seul aux étages.

Vous déambulez dans un décor apocalyptique, dévasté par le temps. Les décennies ont été impitoyables et ont ravagé les pièces.
Street art et graffitis

Le passé et le présent s’y affrontent violemment. Les artistes et les graffeurs ont pris possession des lieux et ces murs autrefois militaires sont devenus un terrain de jeu dédié au street art et au graffitis.

En tant qu’amateur de films fantastiques ou de science-fiction, ce décor m’a fait forte impression. Un vrai décor de film, à la fois irréel et mystérieux. Il ne faut pas grand chose pour enflammer votre imagination.

Jeux de lumière
Comme photographe, je suis sensible aux effets de lumière, à cette lumière qui vient fracasser la pénombre à travers les fenêtres cassées.


L’ambiance du fort s’impose facilement dans mes images. Je choisis de jouer avec cette lumière, de ne pas effacer les ombres, de leur conserver leur mystère.

Les fantômes du passé
Il y a tellement de fantômes qui hantent ces pièces. Ils ont laissé des traces sur les murs. Ici une peinture, là une inscription gravée dans la pierre. Quelques souvenirs fragiles des soldats qui se sont succédés. Les vestiges de squatteurs ont aussi laissé une marque.

Il faut parfois beaucoup d’imagination pour se projeter dans le passé et deviner à quoi les pièces servaient. Le mystère n’en est que plus épais.



A mesure que l’on avance, l’ambiance devient de plus en plus oppressante

La lumière au bout du tunnel
Quand la lumière apparaît au bout du tunnel, on est soulagé de retrouver l’extérieur.

Cette première expérience en urbex m’a convaincu de poursuivre l’exploration du fort.
Sources
Belles ambiances. Et quand on sait que je n’aime pas l’Urbex… 😀
J’aimeJ’aime
Merci. Ce sont les ambiances qui m’intéressent avant tout, parfois plus que le sujet.
J’aimeJ’aime
Je te comprends. 🙂
J’aimeJ’aime
Incredible photos!
J’aimeJ’aime
Thanks !
J’aimeJ’aime
Très belle série ! ça donne envie de se mettre plus sérieusement ä l’urbex…
J’aimeJ’aime
Merci. C’est ma première vraie série « urbex ». Mais ce n’est sans doute pas la dernière…
J’aimeJ’aime