6 mai 2020. Après des semaines de confinement, je suis de retour au centre ville de Liège, pour un autre rendez-vous chez le dentiste. Depuis mars et ma dernière sortie, la situation n’a pas vraiment changé. Le déconfinement n’a pas vraiment commencé.
Liège n’a pas changé. Nous sommes toujours en mode ville fantôme. Les rues sont toujours désertes. Toutefois, l’ambiance est différente par rapport à mon dernier déplacement essentiel. La météo est au beau fixeLe soleil illumine les rues. D’ordinaire, par un jour comme celui-ci, les rues seraient pleines de promeneurs.
Cette fois encore, j’ai emporté mon appareil photo. Et j’ai bien fait. Je refais à peu près le même parcours que la dernière fois, mais l’ambiance est tout autre et les images dans mon viseur sont différentes.
Nous sommes passé de l’hiver au printemps. Le soleil réchauffe l’humeur. Le ciel bleu ouvre d’autres horizons. La lumière vive sculpte des ombres. Elle ravive les couleurs.
Je croise quelques voitures dans les rues. Je dépasse une trottinette qui attend un usager hypothétique. Au loin quelques silhouettes hâtives se devinent.
Les arbres ont marqué leur territoire et semblent avoir pris possession de l’espace. Leur ombre s’étirent et se déploient sur le sol et les murs.
Le temps s’est figé. Le calme et le silence ont remplacé l’animation et la foule qui animaient cette place. Les humains ne dominent plus et sont devenus des intrus, des fantômes dans leur propre ville.
Plus loin, les murs de la cathédrale, récemment rénovés, contrastent avec le bleu du ciel. Les magasins, les restaurants et les cafés sont fermés. Je m’arrête un instant et savoure l’irréelle ambiance hors du temps qui a pris possession des lieux.
Je bifurque par un chemin de traverse, une ruelle étroite qui longe la cathédrale.
Il n’y a personne sur la Place Saint-Paul, d’ordinaire très fréquentée. Ici aussi, les arbres ont gagné et se déploient leurs parures verdoyantes.
Je me hâte vers mon rendez-vous. J’aimerais m’arrêter, bifurquer. J’aimerais avoir le temps de prendre plus de photos et de profiter de la lumière.
J’arrive chez le dentiste. Au coin de la rue, un autre café fermé. Les volets du Prince Albert sont baissés.
Ne vous éloignez pas. Après mon rendez-vous, nous continuerons cette exploration de cette ville fantôme sous le soleil…
Un film historique- absolument historique.
Merci – amitiés 🙂
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C’est déjà plus joyeux grâce au soleil ! 😀 La ville vide est intéressante pour se rendre compte des volumes, des espaces, c’est un point de vue qui a son avantage également ! 🙂
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