Stranger Things à Liège : bienvenue dans le Monde à l’envers

Et si la série Stranger Things se déroulait à Liège ?

C’est ce que je me suis amusé à imaginer en recréant le Monde à l’envers dans cette vidéo et ces quelques photos.

Stranger Things : frissons et nostalgie

Il y a longtemps que j’avais en tête de recréer l’ambiance de Stranger Thing en photos. Je suis fan de cette série depuis la première saison. Intrigué par la bande-annonce, je suis tout de suite devenu accro et j’ai dévoré les épisodes rapidement.

Ce bonbon nostalgique m’a replongé dans mon enfance et mon adolescence. C’était comme si Steven Spielberg avait adapté le roman de Stephen King Ça, au son des meilleures chansons des eighties.

Stranger Things aurait pu s’arrêter là, à la fin de cette première saison. Mais le succès a été tellement énorme, qu’une suite a été rapidement mise en chantier.

C’est avec mes filles que j’ai découvert les saisons suivantes. J’ai alors compris une des raisons de l’engouement exceptionnel pour cette histoire. Ceux et celles qui avaient été jeunes dans les années 80 la regardaient avec nostalgie.

Les jeunes d’aujourd’hui la découvraient comme un objet exotique et bizarre. Les premiers s’identifiaient aux adultes, les jeunes vibraient aux péripéties vécues par les personnages de leur âge. Bref, Stranger Things est une véritable série intergénérationnelle.

C’est la première photo créée pour ce projet. On y a encore un pied dans la réalité, tout en contemplant l’étrangeté qui s’étend.

La surprise Kate Bush

Le plaisir suscité par la série a été décuplé pour moi à la quatrième saison avec l’arrivée de Kate Bush. Sa chanson Running Up That Hill tient en effet un rôle énorme dans cette saison très intense. C’est presque un personnage à part entière.

Artiste secrète et mystérieuse, Kate Bush est ma chanteuse préférée. C’était une énorme surprise de voir sa musique ainsi utilisée dans une fiction. Et une surprise encore plus grande d’assister aux conséquences dans la vie réelle.

En effet, la diffusion de Running Up That Hill dans Stranger Things a généré un véritable phénomène Kate Bush. La chanson a regrimpé au sommet des charts, près de 40 ans après sa sortie. Et, au passage, elle a pulvérisé quelques records.

Les secrets du Monde à l’envers

Strangers Things se déroule à Hawkins, une ville fictive du Midwest. La série démarre avec la disparition du jeune Will Byers. Au fil des épisodes, ses amis découvrent qu’il a été emmené par une créature surnaturelle dans ce qu’ils appellent le Monde à l’envers.

Ce Monde à l’envers est une dimension parallèle. Au fur et à mesure de leurs recherches pour le retrouver, les amis de Will comprennent que c’est une expérience scientifique qui a ouvert un portail dans cette réalité alternative.

De rebondissement et de rebondissements, d’épisode en épisode, puis de saison en saison, Stranger Things va éclaircir les nombreux mystères et secrets liés à ce Monde à l’envers. Qui l’a créé ? Quels sont les monstres qui y vivent ? À quoi sert-il ?

Un monde organique apocalyptique en rouge et bleu

Visuellement, le Monde à l’envers est une version abandonnée de Hawkins. Une ville désertée par ses habitants et colonisée par des vignes, des spores et d’étranges membranes. C’est un monde crépusculaire où dominent deux couleurs : un bleu très sombre et un rouge surnaturel.

Un monde crépusculaire, livré aux vignes et à une végétation menaçante.

Stranger Liège : recréer le Monde à l’envers

La quatrième saison de Stranger Things m’a inspiré plusieurs illustrations. J’avais aussi envie de recréer le Monde à l’envers de la série à partir de quelques photos et de transformer Liège, ma ville natale, en Stranger Liège.

Mais j’ai manqué de temps pour concrétiser ce projet. Il a fallu attendre 2025 et la sortie de la 5e saison de Stranger Things pour enfin donner vie à cette envie.

En vidéo : expérimentations avec Premiere

La vidéo en tête d’article a été créée avec Premiere Pro à partir d’une sélection de vues de Liège prises en 2025. Ces plans ont été sélectionnés en partie pour leur ambiance.

Une fois un premier montage terminé dans Premiere, j’ai fait basculer ces vues de Liège dans le Monde à l’envers en modifiant l’éclairage et surtout les teintes des plans. Il fallait d’abord assombrir les plans pour recréer le monde crépusculaire de la série.

Dans le panneau Couleurs Lumetri on pousse donc les curseurs à fond. Et on n’hésite pas à avoir la main un peu lourde. L’exposition est diminuée, le contraste est poussé.

Selon les plans, je bascule les curseurs de la température de couleur et des teintes vers les bleus ou les rouges.

Pour parachever l’illusion, j’ajoute un calque de flocons qui tombent que je ralentis et je passe en mode incrustation. Il va encore assombrir les images. Mais dans le Monde à l’envers, il ne fait jamais assez sombre.

J’expérimente un peu avec différentes textures végétales, mais j’abandonne finalement cette piste qui m’entraîne dans une mauvaise direction.

L’illusion n’est pas parfaite, mais je considère l’ambiance suffisamment proche du Monde à l’envers de Stranger Things pour m’arrêter là et publier la vidéo sur les réseaux sociaux.

En photo : Lightroom en mode créatif

Pour les photos, j’ai suivi globalement la même direction que pour la vidéo. Mais c’est dans Ligthroom, le logiciel d’édition photo d’Adobe, que ça se passe.

Je commence par un travail de sélection en explorant mes archives. Je choisis des vues de Liège où l’ambiance est déjà un peu sombre. Des ciels nuageux et orageux, des pavés mouillés, des ombres inquiétantes. Des images quasi vides de présence humaine pour rester dans l’ambiance de la série.

Le choix des images est essentiel pour que l’illusion soit parfaite !

Je joue essentiellement avec les réglages de la température de couleur (vers le bleu) et de nuance (vers le magenta). Puis, je parfais les effets dans le panneau de Color grading. J’ajoute du bleu dans les ombres et fait basculer les hautes lumières dans le rouge. J’affine ensuite le résultat avec les curseurs Fusion et Balance.

En fonction de l’ambiance initiale de la photo, j’expérimente avec plus ou moins de rouge. Et je tente même une ou deux images où le bleu envahit tout.

Je décide de ne pas aller plus loin, de rester dans Lightroom et de ne pas ajouter d’effets spéciaux (spores ou textures) dans Photoshop. Le résultat me plaît ainsi. Mais on pourrait aller encore plus loin dans le mimétisme avec le Monde à l’envers de Hawkins.

Quand la réalité rattrape la fiction

Un matin de décembre, je sors le chien rapidement avant d’aller travailler. Et je me retrouve soudain dans un épisode de Stranger Things. Le ciel rougeoyant de l’aube est quasi surnaturel.

Je dégaine mon téléphone et capture quelques images. Il ne faut presque rien pour faire basculer la scène dans le Monde à l’envers. Juste un peu de contraste, un peu de rouge.

Conclusion

Le cinéma et les séries restent une source d’inspiration infinie. Même quand on habite dans une petite ville, bien ancrée dans la réalité, à des milliers de kilomètres d’Hollywood.

Les petits évènements étranges et mystérieux du quotidien ont toujours inspiré mes photos. Je me suis donc régalé dans ce projet de recréer le Monde à l’envers de Stranger Things et de faire basculer complètement mes images dans l’irréel et la fiction.

Il ne faut pas grand-chose pour transformer une photo normale (pour ne pas dire banale) en image étrange. Juste un peu d’imagination et un peu de technique. Souvent, ajuster la luminosité et les couleurs feront le job. Parfois, il ne faut même presque toucher à rien tant la réalité peut se révéler étrange et mystérieuse.

Et maintenant, c’est à vous de jouer. On se retrouve dans le monde à l’envers ?