Je garde d’excellentes impressions du long roman « Ça » (« It« ) de Stephen King, que j’ai lu il y a plus de 20 ans. Je garde un moins bon souvenir du téléfilm qu’on en a tiré à la fin des années 80.
En 2016, j’ai adoré la série « Stranger Things« , un délicieux exercice de style qui s’inspirait, pour le récit, des livres de Stephen King (« Ça » et « Charlie » en particulier) et, pour l’image, des films de Spielberg (« Rencontres du 3e type » et « E.T. » en particulier).
A voir le succès de cet hommage aux années 80, j’imaginais bien une nouvelle adaptation du roman « Ça » en série, histoire de prendre son temps et de transcrire en détails les finesses et les richesses du récit de Stephen King.
Les voies des producteurs d’Hollywood sont impénétrables. Ils ont finalement choisi le grand écran plutôt que le petit pour faire revenir le terrifiant clown Pennywise.
Je ne voyais pas trop comment le scénariste arriverait à compresser la complexité de l’intrigue du livre dans un film de 2 heures. Je craignais le pire.
A l’arrivée, le film d’Andrés Muschietti est plutôt une bonne surprise. Le scénario préfère ne s’attaquer qu’à un morceau de l’intrigue (et laisse la porte grand ouverte à une suite en cas de succès).
Le récit prend le temps de développer les personnages. Les acteurs sont convaincants. Les personnages principaux sont attachants. La mise en scène est soignée et les apparitions du clowns sont flippantes.
Pourtant, il manque quelque chose pour que « Ça » soit un grand film. Une pincée de génie dans la réalisation peut-être ou un rythme un peu plus percutant.
Je me suis attaché aux personnages. Je suis curieux de voir la suite et j’espère qu’elle sera mise en chantier rapidement. Le film m’a donné aussi envie de relire le livre et m’a inspiré cette série de photos, largement improvisée ce week-end.
Ce samedi, les conditions météo étaient optimales pour un projet photo de ce type : une belle lumière de fin d’été troublée par un ciel menaçant et même quelques gouttes de pluie.
Tôt ce samedi, les rues de Grivegnée (Liège) étaient désertes. Le parc et la plaine de jeux aussi. Par les cadrages et les compositions, j’ai tenté de créer une ambiance mystérieuse évocatrice du livre (et du film). A vous de me dire si j’y suis parvenu.
Je ne pouvais pas terminer une série photos inspirée de « Ça » sans un clown. Le clown du spectacle si l’on peut dire. Comme je n’en ai pas croisé sur mon chemin, voici une photo prise en 2010, en raccord avec l’ambiance.
Ça m’a plu cet exercice d’essayer de faire peur (ou du moins d’inquiéter) à travers des photos. Ça n’était pas d’ailleurs la première fois que je m’y intéressais. Et ça m’a donné envie de poursuivre l’expérience. Quand ça ? Ça je ne sais pas… Ça va dépendre de ce que vous en pensez. Alors, ça vous a plu ?
Technique :
Photos prises à Grivegnée (Liège, Belgique), près de chez moi, avec un Panasonic LX100.
Je garde de bonnes impressions de Maximum Overdrive, dirigé par King lui-même, malgré la leçon de morale un peu marquée et quelques incohérences scénaristiques.
J’aimeJ’aime
Je ne me rappelle pas du tout de « Maximum Overdrive ». Mes adaptations ciné du King favorites sont « Shining » (même si le film n’est pas très fidèle au livre), « Misery » et « The Shawshang Redemption ».
J’aimeAimé par 1 personne
L’image universelle de Maximum Overdrive est une calandre de semi-remorque ornée d’une énorme tête verte et menaçante. Dans le film, le camion est effectivement menaçant ! Une toute belle journée à vous, Gildéric.
J’aimeAimé par 1 personne
Je me rappelle bien de l’affiche et très vaguement du sujet, mais c’est à peu près tout. Bonne journée à toi !
J’aimeAimé par 1 personne
J’ai des souvenirs terrifiants du livre … j’en ai encore des sueurs froides.
Tes photographies reproduisent ma foi assez bien l’ambiance du récit.
J’aimeAimé par 1 personne
Merci ! Il faut absolument que je le relise !
J’aimeAimé par 1 personne
brrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr
J’aimeAimé par 1 personne
Tu as tout à fait réussi à retranscrire l’ambiance, entre le post-traitement et les lieux déserts et même les lieux où il y a des enfants habituellement, c’est une réussite, tu peux continuer ! 😀
J’avais bien aimé la série des années 80, mais j’étais enfant alors on a toujours une perception différente quand on a vu quelque chose étant enfant, peut-être que si je la découvrais aujourd’hui, elle ne me plairais pas. Je n’ai pas lu le livre non plus, ce qui fait que je n’avais pas de référentiel quand j’ai vu la série.
Quand j’ai vu la bande-annonce du film, j’ai trouvé le look du clown trop versé dans l’horreur flagrante, avec ces longues dents acérées, trop évident. Même si je n’ai pas lu le livre, je pense que l’horreur est affaire de situation, d’ambiance, de réalisation, pas besoin de faire ça, finalement je me suis dis que je préférai Tim Curry.
Je ne pense pas aller le voir au ciné, on verra à la TV ! 🙂
J’aimeAimé par 1 personne
Merci pour ce retour. 🙂 Le livre reste un des meilleurs Stephen King. Mais il faut aimer le genre (et le style de l’auteur) pour l’apprécier. C’est vrai que le look du clown est plus effrayant dans la nouvelle version, mais la mise en scène évite le grand-guignol. C’est surtout la qualité de la photo du film qui m’a plu et ne m’a pas fait regretter de m’être déplacé au ciné.
J’aimeJ’aime
Très jolie série de photos! Comme tu dis, la météo était idéale, mais je suppose qu’il y a aussi pas mal de recalibrage, et puis il fallait trouver les endroits et les cadrages.
J’ai des souvenirs bien glauques du livre, pas sûre d’aller voir le film du coup…
J’aimeAimé par 1 personne
En fait, il n’y a pas plus de travail de post-production que sur mes autres photos, mais un état d’esprit différent, dès le cadrage. C’est une série que j’ai vraiment conceptualisé avant de prendre les photos (plutôt que de compiler des photos déjà existantes).
J’aimeAimé par 1 personne
Bonjiur Gilderic 😉
Le film sorti de « ça » en 1990 m’avait quelque peu traumatisé Brrr. Mais vu la qualité de ton article, je me laisserai certainement tenter par une salle obscure prochainement…
J’aimeAimé par 1 personne
J’espère que tu ne seras pas déçu…
J’aimeJ’aime