Comment explorer ses disques durs et classer, trier et explorer ses archives peut ressembler à un véritable voyage ?

Voyager en 2022
Nous vivons des temps étranges. La levée des mesures sanitaires liées à la pandémie nous donne envie de voyager, mais le contexte s’y prête mal. La guerre en Ukraine, la flambée des prix de l’énergie et des carburants ont freiné nos envies d’évasion.
Comment concilier nos envies de voyages avec le respect de l’écologie ? Comment partir en vacances sans consommer ?
En attendant de trouver une réponse à cette équation à multiples inconnues, j’ai choisi de ne pas décider.
Nettoyage de printemps

A défaut de partir à l’étranger, ces vacances de printemps m’ont amené à entreprendre un voyage virtuel dans les méandres de mes archives.
On crée, on travaille, sans toujours prendre le temps d’archiver et de classer. Les data s’entassent dans les profondeurs numériques de nos disques durs et des cartes mémoire.
Les mois et les années passent. On perd progressivement la trace de tous ces fichiers. On oublie des projets laissés sur le côté. Des documents Photoshop inachevés. Des catalogues Lightroom pas complètement triés et édités. Vient le moment où le disque dur vous alerte : « Memory Almost Full« . L’ordinateur se traîne, exsangue, à bout de souffle, alourdi par le poids de tous ses fichiers, de ces .jpeg, de ces .raw, de ces .psd, de ces .mov.
On a reporté et reporté encore l’opération de nettoyage et de classement. Là, il n’y a plus le choix. Il faut s’y mettre.
Au début, ce nettoyage a tout de la corvée. Le créatif aime créer, c’est bien connu, beaucoup moins classer et trier.

Pourtant, très vite, le nettoyage devient un voyage. La corvée devient plaisance.
Indiana Jones et les images perdues
La mission d’exploration débute autour d’avant-postes connus, d’images familières. Puis, la zone de recherche s’élargit. On tombe sur des images oubliées. Certaines sont bonnes, d’autres pas. Certaines méritent d’être préservées, d’autres pas. Certaines sont restées vierges, sans aucun travail d’édition ou de développement.
L’opération de nettoyage vire au voyage créatif. On débroussaille, on étiquette, on classe. On édite les plus beaux spécimens. On en met d’autres en bocal, pour plus tard.
On se retrouve dans la peau d’un Indiana Jones à fouiller dans les strates de data à la recherche de trésors disparus. Travailler sur ces images bien longtemps après les avoir prises, comme un archéologue qui restaure et étudie des artefacts, procure des sensations étrange. Un mélange d’excitation et de nostalgie.
Un déclic se produit. De nouvelles idées naissent. Des embryons de séries photos. Des canevas d’articles web. Des synopsys de vidéos.

Il n’est pas question de se laisser distraire. Avant de concrétiser ces nouvelles idées, il faut terminer la mission. Au moins jusqu’à ce que le disque dur et l’ordinateur respirent. Notons donc toutes ces idées et surtout classons nos trésors pour les retrouver facilement plus tard.
La jungle numérique est plus étendue que prévu. Il y a encore beaucoup à explorer. Plus de dix ans de photos. Autant de dessins et d’illustrations. Trop pour un seul voyage.
Quand cette expédition s’achève, on sait qu’il en faudra d’autres. On comprend qu’il faut prendre de bonnes résolutions. Classer, nommer, étiqueter au fur et à mesure. Mettre en place une stratégie de sauvegarde aussi, au cas où ce brave disque dur viendrait à rendre l’âme.

Voyages dans le passé
Les photos illustrant cet article font partie des trésors retrouvés au cours de ce voyage archéologique. Je les ai publiées sur Instagram, accompagnées chaque fois de quelques mots sur le contexte de la prise de vue. Comme des fragments de journal de bord. Des voyages éclair dans le passé.
Proust nous parlait des madeleines qui faisaient voyager sa mémoire. Un goût qui avait le pouvoir de le faire voyager dans le temps. Pour moi, les photos ont ce pouvoir. Me ramener à des endroits oubliés. Revivre des moments enfouis et des émotions enfuies. Me susurrer des histoires. M’inspirer des idées et relancer ma créativité.
Et surtout, surtout, SURTOUT… Penser à copier le travail, ailleurs!
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Evidemment. Ça, c’est fait depuis longtemps. Sauvegardes régulières et systématiques.
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» Il y a encore beaucoup à explorer. Plus de dix ans de photos. Autant de dessins et d’illustrations. Trop pour un seul voyage. »
Quand tu sauras combien de voyages nous engrangeons dans notre vie tu comprendras qu’il ne faut rien effacer car une image, un souvenir, un transport, une amitié et plein d’autres choses qui semblent fugaces ou dépassées servent toujours à explorer le monde que peu à peu le virtuel gomme. Mais c’est ma réflexion de vieux pépère! 😊
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Je pratique très bien l’idée de ne rien effacer, voire ne rien jeter. Dans mon cas, le nettoyage vise surtout à éliminer les doublons, les photos ratées et inventorier ce qui ne l’a pas été (afin de tout retrouver plus tard quand j’en ai besoin 😉 )
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Oui, bon courage pour ce tri un peu fastidieux quand même ! Et sauvegarder, bien sûr. Bon dimanche 🌞😎
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Tu as retrouvé de jolies pépites ! J’aime tout particulièrement « Blankenberge, août 2020 » ! 🙂
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