En une soirée, on passe des délires d’Halloween au recueillement de la Toussaint et du Jour des morts. Trois jours où un arrière-goût de macabre flotte dans l’air. Pour les photographes, c’est l’occasion de capter des images intéressantes, terrifiantes, amusantes ou simplement émouvantes. Bref, de prendre de bonnes photos.
Les délices d’Halloween
Depuis le début octobre, les citrouilles fleurissent aux étalages des magasins et aux fenêtres. Des décorations macabres ont transformé certaines maisons du voisinages en théâtres grand-guignolesques ou en décors de films d’horreur. Les crânes, les squelettes et les zombies sont mis à toutes les sauces.

Les grincheux ont beau répéter ad nauseam que Halloween est une fête bassement commerciale, il suffit de voir le plaisir des enfants (et de certains adultes) à préparer l’événement pour renvoyer l’argument aux oubliettes. Leur soin à réfléchir à un costume, à imaginer des décorations extravagantes, à élaborer des maquillages les plus repoussants a quelque chose de communicatif. Et on finit par avoir des visions étranges un peu partout dans la maison.

Et après des semaines d’attente, d’excitation et de plans savamment élaborés, le grand soir est enfin arrivé. Le 31 octobre appartient à nos charmants petits monstres. Grimés en affreux petits diables, en horribles petits démons, en zombies miniatures ou en clowns tueurs (le choix de ma fille), ils arpentent les rues du quartier, sonnant aux portes des voisins.

« Un bonbon ou un sort », menacent-ils les voisins. Les grincheux ont préféré se terrer dans leur cave, quitter leur maison pour la soirée ou tout simplement refusent d’ouvrir leur porte et de s’exposer à la menace enfantine. Les autres jouent le jeux, plaisantent et ouvrent leurs coffres à bonbons.

Pour photographier, ces moments où l’horreur de carton-pâte se mêlent à l’excitation bien réelle des enfants, mieux vaut se munir d’un appareil discret, qui n’a pas peur du noir et des basses lumières. Eviter le flash qui viendrait rompre le charme et troubler les enfants. Eviter le matériel trop encombrant qui viendrait casser la spontanéité et briser la magie (noire) du moment.

Cette sortie d’Halloween peut aussi être l’occasion de capturer des photos d’ambiance, quand la météo est de la partie. Car le Grand-Guignol et le gore, c’est bien, mais le mystère c’est encore mieux…

La Toussaint : couleurs d’automne et recueillement
Le lendemain, fini de rire. La farce est est terminée, même si le macabre n’est pas forcément loin. La Toussaint et le Jour des Morts, le 1er et le 2 novembre, sont deux moments qui voient les vivants retourner dans les cimetières pour rendre hommage à leurs disparus.
Un moment de recueillement, d’hommage. L’occasion aussi pour des vivants, parfois, de se retrouver après s’être perdus de vue et d’évoquer de lointains souvenirs.

Les couleurs vives fleurissent aux abords des cimetières et dans les échoppes. .Avant d’illuminer les tombes et d’apporter de la vie dans l’environnement gris des cimetières.

Il y a au cimetière quelques belles photos à prendre à cette période, quand les couleurs vives des fleurs apportées par les familles se mêlent à celles de l’automne. Pour ce faire, ici aussi, la discrétion est de mise. Il ne s’agit pas de froisser les visiteurs et de s’immiscer dans leur recueillement. Un appareil et un comportement discrets s’imposent.

L’étrange magie des cimetières
La période de la Toussaint est pour les photographes l’occasion de redécouvrir l’étrange charme des cimetières. Lieux de souvenir, lieux de recueillement se sont aussi des lieux de patrimoine qui conservent les chefs-d’oeuvre d’artistes oubliés.

Tombes, caveaux, monuments funéraires sont autant de témoins de l’art du passé, parfois sobres, parfois poignants, parfois extravagants. Ils ont des histoires à raconter, belles, tristes, tragicomiques ou ironiques parfois.

Il est intéressant de revenir au cimetière quelques jours après la Toussaint, quand le soleil est de la partie, pour prendre des photos tranquillement, sans se soucier de l’affluence et des regards des badauds. La combinaison des couleurs et de la lumière automnales permettent de réussir de belles photos.

Dans certains cimetières, des visites guidées sont organisées. C’est l’occasion d’entendre ces fameuses histoires que les morts et les tombes ont encore à nous dire tout en admirant les trésors artistiques cachés aux détours des allées.

Ah Halloween, j’aime bien certains décors, certains costumes, il y a de l’inventivité ! Bon, par contre, faut pas compter sur moi pour donner du sucre aux gosses, j’ouvre même pas. Mercredi dernier, j’étais au téléphone en train d’essayer de résoudre un problème, ils ont tambouriné plusieurs fois à la porte (elle a pris quelques petites rayures, grrr, presque neuve), hyper pratique lol. Quand on a des gosses, ça doit être sympa de le faire avec eux, mais là, c’est moins mon truc, je faisais des soirées déguisées étant ados, mais ça c’était avant lol !
C’est une ambiance particulière dans les cimetières, tu savais qu’au Danemark, les cimetières sont également des parcs où se promener ? C’est très agréable, et l’atmosphère est moins pesante qu’en France je trouve.
P.S. : Un « 31 décembre » s’est glissé dans ton article, tu es un peu en avance ! 🙂
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Il y a des cimetières ici aussi où il est agréable de se promener, mais c’est moins dans les habitudes qu’au Danemark. C’est dommage, ça éviterait le sentiment d’abandon et de ruine que l’on ressent devant certaines tombes.
31 décembre ? Oups. C’est corrigé.
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Dans ma région Halloween n’est pas tellement fêté (moi, ça m’arrange car je n’aime pas ce marchandage un peu forcé !!!).
Pour les cimetières, je suis d’accord, en dehors du respect de nos anciens, ce sont de beaux endroits où l’on fait parfois de belles découvertes… 🙂
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Wahou, je trouve que vous racontez bien la féerie d’Halloween, malheureusement elle n’est pas assez développer en France, il y a une partie magnifique de ses fêtes!
Super article!
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