Ce matin-là était spécial. Jour de grève en Belgique. Pas de bus. Pas de train.
Donc j’ai traversé Liège pour aller au boulot, rejoindre une collègue pour faire du covoiturage le reste du chemin et rejoindre le zoning industriel en banlieue.
Partir de chez soi plus tôt. Il fait encore nuit, mais heureusement il ne pleut pas.
Marcher n’est pas désagréable. Il ne fait pas trop froid. Et assez vite, j’ai même trop chaud. La ville est déserte, silencieuse et assez sinistre.
Pour briser le silence, j’écoute de la musique dans mes écouteurs. J’aurais pu choisir le dernier album de The National. Mais pour changer un peu, c’est Hounds of Love de Kate Bush. Un classique et une valeur sûre.
J’arrive dans le centre-ville. A cette heure trop matinale, il n’y a personne pour faire du lèche-vitrine.
Sur mon chemin, je croise une cohorte de grévistes en route pour aller manifester.
Ici, d’habitude les bus et les navetteurs défilent. Aujourd’hui, calme plat. Je m’arrêterais bien pour prendre plus de photos mais je n’ai pas le temps. Je ne veux pas arriver en retard au boulot.
Je ne sais pas ce qu’attend cette dame, fugitivement croisée : l’ouverture du supermarché ou celle du centre de fitness ?
J’approche lentement du but et je profite de l’ambiance désolée et de la solitude. Liège dévoile un autre visage, différent des cartes postales.
Le vieux palais des Princes-Evêques dort encore. Il est superbe en toutes circonstances. Il faudra que je lui consacre un article, un jour.
Le bleu de la fin de nuit s’intensifie. Les lumières l’attestent : d’autres travaillent déjà. La ville peu à peu s’éveille.
Je savoure le mystère qui m’enveloppe, apprécie le calme et la solitude. Sur cette passerelle, le temps semble suspendu.
Sur le quai de la gare, quelques personnes attendent un hypothétique train.
J’arrive au point de rendez-vous du covoiturage. En attendant ma collègue, j’ai encore un peu de temps pour quelques photos.
Je regarde les gens s’éveiller et s’activer. Le jour se lève lentement. Le bleu de la nuit pâlit.
Je ne suis pas seul à attendre. Je ne suis pas le seul à contempler le ballet des voitures qui vont et viennent.
Mais rangeons l’appareil photo. Voici ma collègue. Il est l’heure d’aller travailler.
c’est beau une ville au petit matin! belles photos et, je suppose, arrivé à l’heure au boulot!
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Oui, arrivé à l’heure. J’aurais même pu faire quelques photos supplémentaires 😉
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Top !
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De beaux clichés, hors du quotidien …
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Merci !
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Merci !
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Petite balade bien poétique, je ne trouve pas ça glauque, en tout cas le rendu est plutôt envoûtant. Mais peut-être n’ai pas la même vision qu’un habitant de cette ville que je ne connais pas … ? 🙂
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J’a trouvé glauque seulement le début de parcours (ce n’est pas le quartier le plus rassurant de la ville). Une vieille femme m’a quand même abordé en me demandant « si je vendais… ». Plus je me rapprochais du centre, plus je me laissais aller au doux surréalisme de la ville désertée.
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Tout est si différent dans une ville la nuit, surtout si l’on est seul (ou presque) dans les rues… 🙂
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C’est vrai. Différent, beau, étrange, envoûtant…
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👍👍
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