
Samedi 22 octobre 2011, avait lieu à Bruxelles l’avant-première mondiale de « Tintin et le Secret de la Licorne« , en présence de Steven Spielberg, le réalisateur, et de Jamie Bell (qui incarne Tintin). Peter Jackson était retenu sur le tournage du Hobbit, à l’autre bout du monde.
Je n’y étais pas. J’aurais bien voulu, mais je n’ai pas pu. J’ai regardé la retransmission à la télé. La RTBF avait mis les petits plats dans les grands pour couvrir l’événement, du tapis rouge jusque dans la salle. J’ai vu la foule sous le soleil radieux. J’ai vu les interviews de différents people belges qui avaient tous leur mot à dire (souvent inintéressant) sur Tintin, Spielberg, et leur plaisir d’être là (et de se montrer). Et surtout j’ai vu Spielberg. Je l’ai entendu répéter que « Tintin était de retour à la maison« . Une belle formule, qui ne veut rien dire au fond puisque Tintin n’est jamais parti. Tout au long des 30 ans qu’il aura fallu à Spielberg pour réaliser son film, l’oeuvre d’Hergé n’a jamais quitté les mémoires. De rééditions en produits dérivés, de procès en polémiques (Tintin au Congo, les droits, le musée Hergé), Tintin n’est pas sorti de l’actualité.
Pourtant l’aura du petit reporter a pâli. La houppette de Titeuf a supplanté celle de Tintin dans le coeur de la nouvelle génération. Et à sa suite une cohorte de nouveaux héros. L’univers de Hergé malgré toutes ses qualités est devenu très daté, chargé de nostalgie. Le film de Spielberg arrive donc à pic pour moderniser l’image de Tintin et de lui permettre de toucher un nouveau public. Tant géographique (les USA,…) que générationnel.
Au vu du battage médiatique qui entoure cette sortie, le pari est d’ores et déjà gagné. Le public devrait suivre dans les salles.
J’ai eu ce matin l’idée de cette illustration. Un portrait de Spielberg en Tintin, à la façon « ligne claire » d’Hergé. Une façon personnelle de célébrer la rencontre entre ces deux génies. Deux grands artistes qui m’ont profondément marqué et influencé.
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