
Je n’ai pas entendu les explosions. Je n’ai pas vu les coups de feu.
Mais j’ai vu les gens fuir.
J’ai vu l’horreur et la peur sur leur visage.
J’ai senti la panique déferler autour de moi.
L’horreur est au coin de la rue.
Dans la folie meurtrière du forcené.
Dans les yeux de cet inconnu.
Dans les pleurs de cette femme.
Dans la douleur des proches et des victimes.
L’horreur est au coin de la rue.
Tu te crois à l’abri.
Tu te crois en sécurité
Tu crois que ça ne peut pas t’arriver.
Ce n’est qu’une illusion
L’horreur est au coin de la rue.
Au-delà de l’horreur des événements d’hier, il y a tant de sentiments qui se bousculent dans ma tête. La peur, la stupeur, la tristesse, le soulagement aussi. Un cocktail d’émotions parfois contradictoires.
Les mots ne peuvent pas les dire tout à fait. Même le dessin ne le peut pas. Dessiner c’est une façon d’exprimer la douleur et la rage. Dessinée dans l’urgence, l’illustration manque de recul. Il faudra que j’y revienne sans doute. Que je la reprenne peut-être. Mais même ainsi, dans son aspect brut, dans sa brutalité, elle exprime une partie de mon état d’esprit du moment.
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