Ces escaliers des Musées royaux des Beaux-Arts mènent au Musée Magritte et, provisoirement, à l’exposition « Kubrick Photographer« . Je n’ai pas encore visité le Musée Magritte, mais c’est l’expo Kubrick que j’ai choisi ce jour-là. Parce que je connais assez bien l’oeuvre de Magritte et surtout parce que la rétrospective des photographies de Kubrick s’achève fin juin.

Tout le monde ne le sait pas, mais avant d’être le brillant cinéaste qu’on ne présente plus, Stanley Kubrick débuta sa carrière comme photographe, pour le magazine new-yorkais Look, de 1945 à 1950. C’est cette période que l’exposition des Musées royaux permet de découvrir.
Kubrick est âgé d’à peine 16 ans quand il est engagé par Look. Pourtant, le jeune photographe possède déjà une grande maîtrise. Les photos exposées, toutes en noir et blanc, se distinguent par la virtuosité du cadre et le sens de la dramatisation. Le talent de raconter une histoire en image(s) du jeune Stanley est frappant. Et ça et là, apparaissent des échos des films à venir.
Du métro de New-York aux rivages portugais, du jazz à la boxe, de l’université au cirque, du jeune cireur de chaussure à la starlette, Kubrick aura couvert de nombreux sujets, toujours avec son regard singulier.

En 1950, il réalise son premier court-métrage, Day of the Fight, et abandonne définitivement la photographie pour le cinéma. Le cinéaste va appliquer et perfectionner tout au long de sa filmographie les techniques qu’il a acquises lors de ces reportages. Sa connaissance de la technique photographique, son sens du cadrage et son talent en « visual storytelling » vont jouer un grand rôle dans l’élaboration de son style de mise en scène cinématographique.
Son travail photographique est un « must see » pour tous les fans du réalisateur et tous les amateurs de photo en général.

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