Avec la série « Lost in Structuration« , j’ai cherché à interroger les rapports souvent complexes que nous entretenons avec notre environnement. L’homme vit dans une multitude de structures et d’architectures qu’il a lui même créées. Ancienne ou moderne, décorative ou utilitaire, l’architecture qui nous entoure induit des comportements et des attitudes. Et crée des images pour ceux qui veulent les voir et les capter. D’où cette série de photos, prises ici et là, sur le vif pour la plupart. Les êtres humains semblent y être perdus. Ecrasés. Dominés par les ombres, les lignes, les formes qui les cernent.

Une âme perdue est prise au piège de la consommation.
Comme une mouche dans une toile d’araignée.
Les environnements violents et stériles créent des psychoses.
Des psychopathes comme Norman Bates ou Patrick Bateman.
Et les biens et les centres commerciaux créent le mal et des déviances.

L’architecture n’est pas toujours synonyme d’harmonie.
Parfois elle exprime des sentiments, des sensations plus complexes.
Le chagrin. La peur. La colère. Le doute. L’angoisse.
Selon le spectateur.

La dernière âme vivante, égarée dans une ville morte.
Hantant la structure moderne d’un temple étrange.
Dédié aux ravages d’une époque chaotique.

La mosaïque urbaine est une ruche mobile.
Chaque fenêtre, chaque alvéole vit.
Et nous dévoile des fragments de vies.

Perdu dans ses pensées, il imagine un autre monde.
Un univers déviant du béton vers d’autres perspectives.
Un monde plus réel que virtuel, même s’il n’est qu’un reflet.
Un monde plus bleu et plus vert.
Un monde qu’il contrôle, et non qui le contrôle.
La série « Lost in Structuration » est en cours de publication sur mon compte Flickr.
Texte et photos : Frederic Giet (Gilderic)
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> Lost in Structuration (II) : Perdus dans la matrice